Quels sont les crédits accessibles aux auto-entrepreneurs ?
Vous avez une âme d’entrepreneur, mais malheureusement vous n’avez pas les fonds pour démarrer votre auto-entreprise ? N’hésitez pas à effectuer une demande de prêt pour financer la réalisation de votre projet. Les créateurs d’entreprise ont droit à des emprunts que l’ont peut qualifier de spéciaux comme les prêts d’honneur et les micro-crédits.
Les prêts d’honneur
Les prêts d’honneur sont des crédits personnels très avantageux, car ils sont octroyés avec un taux 0 et sans caution personnelle ni garantie. Dans le cadre de ce type de prêt, une association à but non lucratif peut accorder à un porteur de projet 2000 à 50 000 euros. Une somme que ce dernier devra rembourser durant une période de 2 à 5 ans. Si contracter un prêt d’honneur vous intéresse, n’hésitez pas à envoyer une demande de crédit à d’Initiative France ou à Réseau Entreprendre. Ils sont généralement liés à un emprunt bancaire « classique » et sont accordés dans la limite d’un pourcentage de celui-ci.
Les micro-crédits
Concernant les micro-crédits, de nombreux organismes financiers peuvent en octroyer cependant l’organisme de référence demeure l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique. Cette association à but non lucratif offre aux porteurs de projet, depuis plus de 20 années, son accompagnement ainsi que des solutions de financement. Le micro-crédit ou petit crédit s’adresse surtout aux personnes désireuses de développer une entreprise, mais qui n’ont pas la possibilité de contracter un crédit bancaire.
Quelques explications sur l’ADIE
L’ADIE octroie aux auto-entrepreneurs des petits emprunts dont la somme peut aller jusqu’à 6000 euros et auxquels on peut ajouter un prêt d’honneur d’un montant maximum de 4000 euros. Si vous souhaitez souscrire, sachez que la période de remboursement peut être étalée sur 30 mois. Sachez également que le taux d’intérêt est de 9,71%.
À titre d’information, l’association ADIE a accordé plus de 100 000 petits crédits depuis sa date de création. Elle a ainsi contribué à l’établissement de près de 80 000 micro-entreprises.
Quels sont les dispositifs d’accompagnement créés pour les porteurs de projet ?
Il existe différents types de mesures d’accompagnements ouverts aux chômeurs créateurs d’entreprise, dont l’ARE, l’ACRE, l’ARCE et le CAPE. Quelques explications s’imposent !
L’Allocation d’aide au Retour à l’Emploi
L’ARE est destinée aux personnes qui ont perdu leur emploi. Également appelée « allocation chômage », elle se présente comme une sorte de « revenu de remplacement » que Pôle Emploi accorde aux chômeurs selon certaines conditions.
Cette aide est accessible aux personnes involontairement privées d’emploi ayant occupé un poste durant une période supérieure à 122 jours, c’est-à-dire 4 mois, pendant les 28 derniers mois. À noter que les 4 mois de travail peuvent avoir été assurés chez différents employeurs. Une autre chose importante, pour pouvoir en profiter il faut :
- avoir une bonne condition physique, c’est-à-dire être capable de travailler à nouveau ;
- avoir moins de 65 ans ;
- habiter dans une région où le régime d’assurance chômage est valable.
L’Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise
Grâce à ce dispositif, les chômeurs créateurs de projet ou désirant reprendre une entreprise peuvent bénéficier d’une exonération de charges sociales pendant une année. Néanmoins, pour y être éligible, il faut percevoir un revenu annuel de moins de 40 524 euros.
Sachez que l’ACRE accorde aux demandeurs d’emploi porteurs de projet, une exonération partielle, mais également dégressive de leurs cotisations sociales pendant une période de 3 ans. En outre, les taux de cette aide diffèrent suivant la catégorie d’activité des bénéficiaires.
L’Aide à la Reprise ou à la Création d’une Entreprise
L’ARCE est réservé uniquement aux chômeurs pouvant bénéficier d’une Allocation d’Aide au Retour d’Emploi. Cette aide permet à ses bénéficiaires de convertir les 45 % de leurs droits restants à l’ARE en capital et de ce fait, de financer leur projet de création d’auto-entreprise.
Si vous vous êtes éligible à l’ARE ou percevez actuellement une ARE et que l’ARCE vous intéresse, sachez que cette aide est versée en deux fois. L’auto-entrepreneur reçoit 50 % du montant de l’aide à la création de son entreprise ou à la date de reprise de la société qu’il souhaite reprendre. L’autre moitié lui est versée 6 mois après, à condition que l’entreprise soit toujours en activité.
Pour profiter de cette aide, vous devez soumettre une demande auprès de l’agence Pôle Emploi de votre région. Il convient de mentionner que si vous réussissez à obtenir un ARCE, vous ne pourrez plus toucher à vos ARE car vous ne serez plus considéré comme un chômeur.
Le Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise
Le CAPE s’adresse aux créateurs d’entreprise souhaitant bénéficier d’un soutien financier ainsi que d’une aide sur le plan matériel accordées par une association ou – pourquoi pas – une société. L’obtention d’un CAPE permet à un auto-entrepreneur de profiter d’un appui lors la mise en place de son entreprise, de sa structuration financière et d’un soutien lui permettant de développer son activité.
Tout porteur de projet désirant profiter d’un CAPE doit suivre un programme de formation sur la création, la reprise et la gestion d’entreprise. Le contrat ne peut durer qu’un an, mais peut être renouvelé à deux reprises.
La liste de dispositifs d’accompagnement ouverts aux auto-entrepreneurs ci-dessus n’est pas exhaustive. Il existe d’autres mesures qui sont toutes aussi intéressantes, telles que le Nouvel Accompagnement à la Création ou la Reprise d’Entreprise.