Pour obtenir le statut d’auto-entrepreneur vous devrez passer par de nombreuses démarches administratives obligatoires dont : la déclaration de votre activité, la création d’un compte bancaire professionnel, la contraction d’une assurance, etc. Les coûts de création de votre micro-entreprise peuvent varier selon votre secteur d’activité. Découvrons dans cet article combien vous devrez débourser pour donner vie à votre projet.
Les frais d’immatriculation : à combien s’élèvent-ils ?
Même si vous serez amenés à prendre en charge de nombreux frais, créer une auto-entreprise revient moins cher que de créer une société. En effet, les démarches de création de micro-entreprise sont moins nombreuses et donc moins coûteuses.
Tout ce qu’un entrepreneur doit réaliser comme procédures administratives et juridiques c’est de déclarer sa petite entreprise auprès du Centre de Formalités des Entreprises dont il dépend. Concrètement, il remplira un formulaire CERFA avec des données sur son activité principale, ses informations personnelles et devra choisir son régime fiscal. Il devra également transmettre quelques documents.
Parlons chiffres !
- Si vous projetez d’investir dans une activité commerciale, l’enregistrement de votre activité au Registre du Commerce et des Sociétés vous coûtera 0 euros. Aucun frais de dossier ne vous sera demandé en contrepartie de l’immatriculation de votre activité ;
- Si vous souhaitez exercer une activité artisanale, sachez que l’inscription de votre activité au Répertoire des Métiers ne vous coûtera également rien. Si vous avez entendu parler d’un stage de Préparation à l’Installation obligatoire qui pourrait vous coûter entre 200 et 400 euros, sachez que grâce à la loi Pacte, la réalisation de cette formation est aujourd’hui facultative ;
- Si vous désirez vous lancer dans une activité d’agent commercial, vous devrez la déclarer au Registre Spécial des Agents commerciaux en payant la modique somme de 27 euros.
La somme à payer pour l’ouverture d’un compte bancaire dédié
L’ouverture d’un compte bancaire entièrement consacré à son activité fait partie des grandes obligations de tous les micro-entrepreneurs. En effet, cette opération doit être réalisée à la création d’une petite entreprise.
Vous l’aurez donc compris, si vous tenez réellement à avoir votre propre enseigne, vous devrez ouvrir un compte dans établissement bancaire. À noter que ce compte doit être différent de celui que vous utilisez pour la réalisation de vos transactions financières personnelles même si vous n’êtes pas obligé de créer un compte professionnel.
Les frais d’ouverture, mais également de tenue de compte varient en fonction de la banque que vous choisirez. Si vous optez pour une banque en ligne, vous devrez payer entre 0 et 10 euros par mois (attention toutefois à bien préciser à l’ouverture du compte que celui-ci sera à usage professionnel), mais si vous choisissez une banque traditionnelle vous devrez vous acquitter d’une somme d’une valeur de 20 à 35 euros par mois.
Il convient de souligner que suivant la loi Pacte (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation de l’Entreprise) cette procédure d’ouverture de compte est facultative pour les micro-entreprises n’arrivant pas à dépasser les 5000 euros de Chiffre d’affaires durant 2 années successives.
Assurance auto-entrepreneur : quels sont les tarifs appliqués par les compagnies d’assurance
La souscription à une assurance professionnelle est recommandée pour certains métiers et est obligatoire pour d’autres. Les auto-entrepreneurs œuvrant dans le secteur du bâtiment, par exemple, doivent absolument signer un contrat avec un assureur. Ci-après une liste des activités qui s’accompagnent d’une obligation d’assurance :
- Certaines professions réglementées : agent d’assurance, avocat, spécialiste en comptabilité, infirmières, médecins, etc.
- Les activités se rapportant à l’automobile ;
- Les métiers de l’immobilier (agent immobilier) ;
- Les professions de service à la personne ;
- Le transport de marchandises ;
- Les agences de tourisme ;
- Les activités sportives.
Par ailleurs, les micro-entrepreneurs dont le métier dépend de l’utilisation d’un véhicule et/ou d’un local doivent contracter une assurance responsabilité civile. Si vous comptez donc exercer un des métiers énumérés ci-dessus, les textes exigent que vous souscriviez une assurance professionnelle avant le démarrage de votre activité.
Cependant, même si l’activité que vous envisagez de pratiquer ne vous oblige pas à contracter une assurance responsabilité civile, sachez que signer avec un assureur vous permettra de sauver votre entreprise en cas de coup dur et de dédommager les tiers (dont vos clients) en cas d’accident engendré par l’exercice de votre activité. Il s’agit là d’une couverture dont vous ne pourrez pas bénéficier avec un contrat d’assurance personnel.
Quels sont les tarifs des assureurs ?
La signature d’un contrat d’assurance professionnel vous permettra de lancer votre activité sans craindre les risques éventuels. Les auto-entrepreneurs exerçant une activité commerciale ne sont pas obligés de contracter une assurance. Ceux assurant une activité artisanale, par contre, doivent impérativement souscrire une Assurance RC Pro.
La souscription à ce type de couverture dédié aux professionnels peut coûter cher à un micro-entrepreneur. En effet, les prix proposés par les compagnies d’assurance varient de 80 à 250 euros par année. En outre, le coût d’une assurance est fixé suivant la nature de l’activité réalisée par l’exploitant individuel, de son Chiffre d’Affaires ainsi que de la localisation de son entreprise.
À combien s’élèvent les frais de fonctionnement d’une micro-entreprise ?
La création ainsi que la gestion d’une micro-entreprise engendrent peu de dépenses, néanmoins, vous devrez vous préparer à payer en plus des frais d’assurance professionnelle et des frais bancaires, des frais d’utilisation d’un logiciel de comptabilité. Sauf si vous souhaitez gérer vos facturations et paiements sur papier.
Par ailleurs, en tant qu’auto-entrepreneur vous serez également tenus de payer des cotisations sociales ainsi que votre IR. À noter que la somme dont vous devrez vous acquitter sera fixée en fonction de votre Chiffre d’Affaires encaissé.
Combien doit payer un micro-entrepreneur contraint de fermer sa petite entreprise ?
La clôture d’une activité est totalement gratuite pour les porteurs de projet ayant opté pour le régime d’auto-entreprise.