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Des conseils pour bien choisir son statut de journaliste indépendant

Quoi qu’il en soit, que l’on décide de devenir journaliste pigiste ou rédacteur micro-entrepreneur, le métier répondra à des réglementations spécifiques. Celles concernant le statut sont importantes, car elles déterminent directement le cadre fiscal et social dans lequel le professionnel va évoluer. Voici quelques conseils pratiques qui vous aideront à choisir la forme juridique la plus adaptée à votre situation.

Sommaire :

Travailler à son compte en devenant journaliste indépendant ou rédacteur freelance

En choisissant de devenir journaliste indépendant ou rédacteur auto-entrepreneur, vous exercez un métier classé dans la catégorie des professions libérales. Vous bénéficiez du statut d’indépendant. Vous avez donc le choix parmi différentes formes juridiques pour vous installer à votre propre compte. Vous pouvez par exemple opter pour le statut micro-entrepreneur. Ce mode d’exercice est parfaitement adapté pour le démarrage d’une petite activité.

Cette option vous permet de profiter d’une gestion allégée. Vous n’aurez pas à tenir une comptabilité. Il vous suffira juste d’établir un simple suivi chronologique de vos recettes et d’avoir un compte bancaire dédié à votre activité. Concernant le régime fiscal, en tant que travailleur indépendant non salarié, vous cotiserez à la SSI (Sécurité Sociale des Indépendants).
Vous pouvez effectuer directement votre déclaration auprès de l’URSSAF. Vos cotisations sociales seront calculées sur la base des recettes déclarées. Si vous voulez garder votre statut de salarié, vous avez la possibilité d’exercer en tant qu’entrepreneur-salarié en coopérative d’activité. Cette option constitue une bonne alternative à la micro-entreprise.

Vous pouvez également évoluer sous le régime de l’EI (entreprise individuelle). Ce statut est plus adapté si vous souhaitez devenir journaliste freelance ou rédacteur indépendant et si vous désirez exercer seul sans avoir à créer une société. Vous serez soumis au régime fiscal de l’auto-entreprise, mais vous pouvez aussi opter pour la déclaration contrôlée. Pour ce qui est de vos cotisations fiscales, le calcul se basera sur le principe du prélèvement forfaitaire provisionnel. Il tiendra donc compte des bénéfices réels réalisés.

Si vous avez prévu de fonder une petite structure, les statuts sociétaux sont des options à privilégiées. Les formes spécifiques telles que l’EURL et la SASU sont les plus répandues. Toutefois, vous pouvez également lancer une activité en société pluripersonnelle et choisir d’exister en tant que SARL ou SAS.

Les caractéristiques de ces différents modes d’exercice et des obligations fiscales et sociales qu’ils impliquent sont détaillées dans notre article dédié (Devenir indépendant : quel statut choisir pour sa profession libérale ?).

Opter pour le statut de journaliste pigiste : l’essentiel à savoir

Dans ce cas-ci, vous avez choisi d’exercer le métier de journaliste en étant employé à titre occasionnel. Cela signifie que vous n’avez pas d’obligation temporelle avec votre employeur. Vous faites bel et bien partie des journalistes professionnels indépendants. Cependant, en tant que pigiste, vous êtes payé comme un salarié. La pige est un mode de rémunération. Les spécificités du statut généré par ce système sont précisées par la loi Cressard de 1974 et les articles L761-2, L7111-1, et L7112-1 du Code du travail.

Les règlementations stipulent que le professionnel bénéficie de la présomption de salariat. Il exerce sa profession à titre principal, régulier et rétribué. C’est de cette activité qu’il tire l’essentiel de ses revenus. La réception du salaire doit être justifiée par une fiche de paie sur laquelle doivent figurer plusieurs mentions obligatoires relatives à la rémunération, à l’entreprise et au journaliste. En cas de rupture de contrat, toutes les règles concernant le règlement des indemnités doivent être respectées.

En plus du mode de paiement, le lien de subordination qu’il a avec son supérieur (rédacteur en chef ou d’un chef de rubrique) confirme que le travailleur officie réellement en tant que salarié. Toutefois, l’enseigne qui l’emploie peut écarter cette caractéristique en adoptant un principe important : le journaliste peut travailler en toute indépendance, sans recevoir ni directive, ni orientation.

Concernant le statut proprement dit du pigiste, la règle de l’exclusion du statut d’auto-entrepreneur fait que le professionnel ne peut pas exercer son activité sous le régime de la micro-entreprise. En effet, puisqu’il s’agit d’une profession pratiquée à titre principal et de façon salariée, le journaliste ne peut pas accéder à cette forme juridique. Bien sûr, il a tout de même la possibilité de créer en parallèle une auto-entreprise pour les tâches complémentaires. Cette option est surtout pratique s’il a prévu de réaliser d’autres prestations liées au secteur de l’édition ou celui de la presse.

Quelques aspects spécifiques à ne pas oublier

Aucun diplôme n’est requis pour devenir journaliste à son compte ou rédacteur indépendant. Ce type de métier fait partie des professions libérales non règlementées. Cela signifie que vous êtes libre de choisir ou non de vous former à l’activité. Néanmoins, pour pouvoir réussir et garantir la qualité de vos prestations, il vous faudra tout de même renforcer vos compétences ou en acquérir de nouvelles. La maîtrise des enjeux de la communication digitale est, par exemple, cruciale si vous voulez devenir rédacteur web freelance, blogueur ou influenceur.

Dans le cas du journaliste pigiste, titulaire ou du reporter payé à la pige, le professionnel peut être amené à faire des investigations. On entre totalement alors dans l’univers du journalisme. Seul un journaliste qui a suivi une formation académique ou spécialisée peut réellement exercer dans ce milieu. En France, de nombreux centres et écoles privées reconnus par la CPNEJ (Conférence nationale des métiers du journalisme) proposent actuellement ce genre de cursus.

Il convient de noter que l’accès à la profession peut être conditionné par des critères définis par les conventions ou associations dédiées. Bien sûr, ces caractéristiques n’auront pas d’impacts directs sur le statut juridique que vous avez choisi. Toutefois, le respect de ces conditions sera toujours perçu comme une excellente preuve de professionnalisme.

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